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Se Relier , Etre et Agir !

Se Relier     ,  Etre    et      Agir  !

Eveiller la capacité individuelle et collective des leaders à répondre aux défis économiques et sociaux du XXI ième siècle

mercredi 17 février 2016

Cadre et dirigeant sous pression : Comment trouver l’équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle alors qu’il vous est demandé toujours plus ?

Plus vous avancez et plus il vous paraît difficile, voire impossible, de maîtriser votre emploi du temps 

Vous êtes partagé entre :
– le sentiment de culpabilité de ne pas donner le maximum à votre entreprise
– l’impression de délaisser vos responsabilités personnelles et qu’il vous faudra fatalement sacrifier quelque chose ou quelqu'un
Je voudrais vous éviter  trois pièges dans lesquels il est facile de tomber et qui renforcent la croyance que l’équilibre est impossible à trouver entre vie professionnelle et vie personnelle
S’interdire de ralentir : croire qu’en en faisant plus maintenant je pourrai mieux récupérer après
Ne compter que sur soi : croire que ce sera plus efficace si je fais « tout, tout de suite, moi-même » (M. Le Saget)
Fuir dans la suractivité au lieu d’ aligner ses priorités sur la direction à prendre, compte tenu des données nouvelles



                                                                   

vendredi 8 janvier 2016

Vous avez dit Supervision ?




La supervision d’un professionnel a pour objet de lui permettre de développer la qualité de sa posture relationnelle. Elle concerne les métiers d’accompagnement, les managers qui ont la responsabilité de groupes humains, les formateurs, les enseignants, les soignants.
C’est une démarche qui permet d’apprendre, de créer, d’être réconforté et qui demande l’humilité de se placer sous le regard de quelqu’un d’autre qui va aider à percevoir ce qui n’est pas immédiatement apparent dans le contexte examiné ensemble. La fonction du superviseur est de protéger, d’autoriser et de challenger au service de la croissance du professionnel.  La supervision peut être individuelle ou collective


QUATRE REGARDS APPORTES PAR LA SUPERVISION
En quoi consiste une séance de supervision ?

·      Elle part de l’exposé du contexte que le supervisé veut éclairer par le travail de supervision. Cet exposé en général très court a pour but de situer les acteurs dont il est question, de qualifier les relations qui les lient, de comprendre le service attendu du supervisé auprès du système « client »
·        Le superviseur questionne ensuite le supervisé pour préciser sur quel aspect il a besoin d’être éclairé pour se sentir plus en confiance, en sécurité ou pour se développer.
·       A partir de toutes ces données le superviseur est en mesure de « s’asseoir à côté du supervisé » et de parcourir avec lui  trois différents champs :
o   Les influences culturelles telles que présentées sur le schéma qui peuvent avoir tendance à déformer la perception du supervisé, ou parce que méconnues, elles priveraient le supervisé de l’intelligence de la situation
o   Les influences internes qui sont contenues dans la personne et la personnalité du supervisé et qu’il peut difficilement voir car dans sa « zone aveugle ». Les autres voient facilement nos limites et nos travers, surtout quand ils se répètent, alors que pour nous ils sont masqués car intégrés à nos comportements habituels
o   L’influence de la situation apportée sur le superviseur lui-même. Une répétition du blocage mis en travail par le supervisé, dans la relation avec les acteurs du système, peut perturber l’interaction superviseur-supervisé, et le superviseur en faire état comme ne lui appartenant pas. Il en est de même en ce qui concerne les émotions communiquées ( ex : colère) et les sensations  corporelles (ex :assoupissement) révélant une réalité sous-jacente de la situation du supervisé.
·        Ayant fait ce parcours dans un dialogue constat – hypothèse – validation par le supervisé, celui-ci est à même de relever ce qui a le plus d’impact pour transformer sa façon de vivre et d’accomplir sa mission
·        Si le supervisé le demande, le superviseur pourra lui proposer un modèle théorique pour développer sa façon d’agir et d’être en relation avec les acteurs du système.

vendredi 4 décembre 2015

Accompagner la recherche de sens



·         J’ai participé au Forum d’Automne de l’ICF dont le thème était : les défis d’un monde sans frontières. Dans la table ronde d’ouverture, quelqu’un a dit : « de fait le monde est sans frontières », ce qui peut vouloir dire que nous sommes tous interconnectés ou interconnectables via les réseaux mondiaux. Mais du point de vue de l’intervenant, « cette situation pose problème, car sans limites, je ne sais pas où je vais, je ne sais pas ce que je vais devenir ». Il est donc sain de se fixer des limites, nos frontières étant moins géographiques que mentales. Partant de l’acceptation que nous ne pouvons pas tout être et tout faire, se donner des limites suppose des choix, pour lesquels la recherche de sens trouve sa place dans le coaching.  

·        Un participant a demandé : comment faites-vous, vous les coachs, pour accompagner la recherche de sens ? Il y a eu un grand silence dans la salle, ce qui a montré la pertinence de la question. Le débat qui a suivi a porté sur la pertinence de l’objectif de coaching. Lors de l’établissement du contrat de coaching nous aidons le client à le formuler. Mais comment dépasser un objectif trop simple car formulé de façon prématurée ? L’expérience montre que ce n’est qu’au bout de plusieurs séances que la véritable demande se fait jour, et qu’il devient possible de clarifier l’intention ou l’orientation du coaching. Notez la différence de mots : objectif suppose un résultat observable, intention indique une orientation dans laquelle cheminer avec son client, la concrétisation n’émergeant qu’au bout d’un certain temps. Client et coach voyagent donc ensemble dans une direction qu’ils se sont donnés, le sommet à atteindre étant encore dans les nuages au moment du départ.


·        Comment j’accompagne la recherche de cette direction à prendre ?

o   J’ai confiance dans le fait que mon client à en lui (ou en elle) les réponses aux questions qu’il se pose. Mon travail consiste dans une première phase du parcours à l’amener à formuler une question clé qui se pose à lui dans son état présent en vue d’opérer une transformation source d’accomplissement et de mieux-être. De la narration de la façon dont il habite son présent et vit les relations qu’il entretient avec ses proches dans son contexte professionnel et personnel, va émerger dans un second temps la conscience de sa part de responsabilité dans ce qu’il dit se plaindre. Placé en situation d’acteur responsable de son devenir il peut jeter des ponts vers le futur en formulant des questions puissantes, car remettant en cause des schémas de pensée, certaines de ses valeurs, et des peurs qu’il va falloir traverser. Ces questions d’appel sont une mise sous tension intérieure qui indiquent dans quelle direction investir l’énergie, dans quel sens avancer.
o   Il ne suffit pas d’être sur une rive et de désirer aborder sur l’autre rive pour être au bout de ses peines : il va bien falloir s’embarquer et quitter la sécurité de l’état antérieur. Ce passage est un moment de vérité, le moment où je lâche la rambarde et où il n’y a plus d’assurance autre que la sureté de ma jambe et de mon bras. La vérité c’est la confiance qu’en prenant ce risque je vais pouvoir révéler une part essentielle de moi-même, celle que le monde attend, et que je peux avoir refusé de montrer – « c’est notre propre lumière, et non notre obscurité, qui nous effraie le plus » Marianne Williamson.  C’est aussi la prise de conscience des risques et que ceux-ci peuvent être limités avec des dispositions appropriées et des apprentissages nouveaux. Ce moment de vérité est la rencontre avec le Soi profond en relation avec des forces plus grandes que soi, apportant l’énergie d’oser. A ce moment, la personne décide d’aller vers soi, selon ce que décrit Anne de Souzenelle dans « Va vers Toi – la vocation divine de l’homme , Ed Albin Michel», et elle découvre le sens de son voyage. Ce sens était déjà présent, mais pas encore tout à fait conscient, de sorte que cette découverte est plutôt un dévoilement.
o   Une fois aligné avec ce qui fait sens au plus profond de lui-même, le client est en mesure d’imaginer, de dessiner de projeter les façons de l’incarner de façon concrète dans sa réalité, qu’il aborde alors d’un autre point de vue intérieur. Mon travail de coach est alors de lui offrir l’espace relationnel et réflexif  pour faciliter cette création, de challenger ses intentions et sa volonté de mise en œuvre en réponse à ses questions clé, d’amortir parfois  le choc de la confrontation au réel en en faisant une opportunité d’apprentissage de sa nouvelle façon d’être.

·         En conclusion, le coaching consiste au premier chef à aider la personne à trouver ce qui fait sens à l’intérieur d’elle-même pour devenir créatrice d’une nouvelle tranche de vie. Quand le sens est trouvé, l’agir se manifeste à l’extérieur selon des projets et des objectifs concrets.



jeudi 26 mars 2015



Theory U : un processus de transformation profonde    


Une nouvelle voie :
  Pour construire un avenir commun des organisations devenues interdépendanest une nouvelle voie est nécessaire , reposant sur une forme de leadership collectif et individuel  permettant d'associer des acteurs, habituellement séparés , des différents secteurs d’activité et niveaux hiérarchiques, pour opérer des transformations profondes des manières de travailler et de créer ensemble.
Accéder à un champ de conscience qui permet d'innover
  En partant de l'observation des étapes que traversent tous les grands créateurs et leaders, Otto Scharmer modélise dans son livre Theory U, les différents niveaux de conscience qui permettent aux individus et aux groupes de s'aligner sur une vision commune d'un futur à faire advenir et de le construire en l'expérimentant. Les liens qui se créent lorsque les acteurs d'un même système accèdent à la même source d'inspiration sont durables et deviennent l'infrastructure de nouveaux projets qui émergent .
Une nouvelle forme d' apprentissage
  A la différence des approches que nous pratiquons habituellement, - application de connaissances et de modèles de comportement déjà formalisés, la dynamique du U repose sur la découverte  des mécanismes  qui influent sur le comportement des acteurs, et sur l'apprentissage qui résulte de l'expérience dans l'action. La modélisation et la structuration des activités, reflet du futur en train d'émerger, n'interviennent qu'à partir du moment ou les prémisses du nouveau système se sont avérés efficaces.